Les mots surlignés font l'objet d'une note
1Monsieur, san alant monsieur d’Hourches par de là,
2je nay voulu perdre sy sure comodité de vous escripre,
3non pour vous mander auqunes nouvelle, sachant
4quil noubliera rien à vous raconter. Ie suis bien
5fort marry de la maladie qui est survenue à
6mon nepveu monsieur de Laval, laiant antandue
7par auquns qui lont mandé à monsieur de
8Chatelard, comme aussi onti fait que vous aviés
9eu trois ou quatre acsès de fièvre tierse du XXII
10du pasé, ce me sanble. Le tout me tient an une
11extrème peine et prie à Dieu que bien tos tian
12puise resevoir les nouvelles que ie desire. Me
13voila privé de lesperanse que iavois de bien
14tost voir mon dit nepveu et monsieur de
15Venes, auquel iecrips que silest anquores par
16de là et quilaie le loisir de pouvoir tirer largant
17que jay an Prouvanse, de me laporter. Mon
18nepveu qui e[s]t isy a, depuis huit ou dis iours, la
19petite verolle. Ie lay esté voir, ilana fort peu et ne
20sera rien et ny paroitra nulemant. Tous ces petis
21compaignons lont ausy, ormis Lacoste, mais ie ne panse
22pas quilan soit esant. Mon afère de Dieppe est au
23pareil etat que la dernière fois que ie vous ecrivis.
24Pour fin, ie me recommande tres humblemant à vostre
25bonne grace, de madame de Gordes et du surplus
26de vostre compaignie, priant Dieu quil vous doint
27Monsieur, an santé, très heureuse bonne vie et
28longue. A Paris, le VIII daoust 1572.
29Vostre très humble etrès obeisant
30frère à jamais
31De Simiane
32Je pansois que monsieur d’Hourches fut porteur
33de la presante, mais ila changé davis et san
34va à ses iournées. Il pansoit aller an poste, il dit
35quil partira demain avec monsieur de Treucheneu.
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